Le calibre :
Un petit calibre donne moins de pommes de terre mais des plus grosses.
Plus le plant est gros plus il faut planter espacé, il donnera ainsi plus de p de t et l'espace permet à la talle de trouver sa place. Dans les terrains lourds nous conseillons vivement le gros calibre car plus résistant. En primeur le plant plus gros sera plus résistant et donnera plus de pomme de terre.
Le rhizoctone
:
Ce champignon se développe d’autant plus quand le plant est stressé ou a un démarrage trop lent (voir germination). Eviter un binage ou buttage par un temps trop sec. Planter assez profond dans une terre bien ameublie. Le rhizo se développe facilement dans une terre sèche et motteuse.
Le taupin
:
Il se nourrit de matières organiques accumulées non décomposées. Un engrais vert de moutarde (+ sarrasin) peut-être répulsif. Les déchaumages de fin d’été diminuent le nombre. Une terre non cultivée depuis de nombreuses années est souvent propice aux taupins. Les extraits fermentés (purin) ou macération de fougères (+ tanaisie + ail des ours…) 1 kg/10 l d’eau diluée à 5-10-20 % avant plantation et après plantation si nécessaire est efficace.
Les doryphores :
Le ramassage manuel tant que cela est possible. Notre truc : secouer les fanes au dessus d’un seau de 20L et faire tomber les doryphores dedans. Le bacille de Thuringe peut être efficace. Des mélanges d'huiles essentielles sont à essayer.
Le mildiou
:
La présence du mildiou est conditionnée par la météo, la résistance variétale et la fertilisation. Un apport de matière organique trop fraîche, trop riche en azote et aussi en potasse favorise le mildiou. Un compost d’au moins 6 mois, de 1/3 animal 2/3 végétal est l’idéal avec un rapport de C/N de 15 au final. Ne jamais oublier que le chef d’orchestre du vivant c’est le carbone et non l’azote (potasse phosphore).
Le cuivre reste d’actualité sous forme de sulfate, d’oxyde, d’oxychlorure ou hydroxyde. Avec l’appui de plantes fongicides et de ferments nous arrivons à diminuer la quantité de cuivre. Ne pas oublier qu’avec le cuivre le mouillage (400L/ha minimum) est très important. Surtout ne pas oublier le traitement préventif.
Le défanage :
Sur de petites surfaces, couper les fanes et les enlever; sur les surfaces plus étendues broyer les fanes; s’il y a traces de mildiou, un dernier passage de bouillie; attendre 2 à 3 semaines avant la récole.
La récolte :
Ne pas arracher et laisser sur terre les pommes de terre en pleine chaleur, il y a un risque de cuisson du tubercule et ensuite une pourriture très rapide. Si canicule, arracher le matin et tout rentrer pour midi ou ne pas arracher. Faire son possible pour sécher et refroidir rapidement dès la récolte.
La conservation
:
Pour avoir une bonne conservation, récolter des tubercules bien mûrs dont la peau a durci, éliminer les blessées, stocker dans un local frais sec et ventilé, à l’abris de la lumière et éviter les tas trop hauts, 1.50 m pour les tas non ventilés. Une couverture avec de la fougère empêche de verdir et permet la respiration des tubercules.
Remèdes par les plantes :
Il est évident que les plantes sont là à notre service, c’est un savoir à retrouver, à découvrir ou à développer selon l’expérience de chacun. Pour en connaître l’essentiel, un livre guide s’avère indispensable, « Purin d’ortie & compagnie » Les plantes au secours des plantes, écrit par 3 passionnés aux Editions du Terran. Les huiles essentielles sont utilisées et essayées désormais en grande culture, arboriculture et maraîchage (voir oléo-éco 28).